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Le canal de l’Ourcq

samedi 2 janvier 2010, par martial (Dernier ajout 15 janvier 2010).

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Promenade très facile sur une piste en bon état plutôt bien balisée. Elle peut être faite en aller retour jusqu’au point désiré ou en utilisant le RER B pour l’aller ou le retour.

Les explications qui suivent, supposent un départ de Paris vers la Seine-et-Marne.
- Longueur : 33 km
- Dénivellation : 0m *
- revêtement goudron en assez bon état
- moyens de communication : Gare du Nord Paris, RER B Sevran-Livry, RER B Vert-Galant, RER B Villeparisis Mitry le Neuf.


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Au fil des kilomètres

La promenade débute place de la bataille de Stalingrad (à l’extémité Sud-Ouest du bassin de la Villette dans le 19ème arrondissement de Paris). La piste à double sens commence à côté de l’écluse de communication avec le canal Saint-Martin, elle longe le quai de la Loire jusqu’aux anciens magasins généraux, deux immenses battisses reconverties en logements et ateliers d’artistes, à la fin du 20eme siècle, suite à un incendie qui ravagea l’une d’elles. À cet endroit on peut aussi admirer le pont levant de la rue de Crimée (ne pas traverser le canal par ce pont). La piste continue le long du quai de la Marne, passe sous le pont de la rue de l’Ourcq, puis sous un ancien pont du chemin de fer dit de "petite ceinture" désaffecté. 120 m plus loin, après franchissement sur une petite passerelle d’un étroit bras d’eau, on entre dans le parc de la villette.

À cet endroit, il est possible d’observer la jonction des 3 canaux : Le canal St Martin que nous avons longé depuis la place de Stalingrad, le canal St Denis qui rejoint la Seine au nord de Paris, et le canal de l’Ourcq qui porte le nom de l’affluent de la Marne qui l’alimente. Beffroi des grands moulins de Pantin A l’entrée dans le parc de la Villette, on peut observer sur l’autre rive, la cité des sciences et la géode, le parc se termine par le passage sous deux gros ponts routiers et le contournement d’un quai de déchargement de matériaux de construction (platre, ciment) ; à cet endroit, il est possible d’observer sur l’autre rive les Grands moulins de Pantin vestiges du 19ème siècle récemment réhabilités en bureau (bien que partiellement démolis). Il faut passer sous le pont suivant, la piste compte beaucoup de passages étroits comme celui-ci, il est fortement conseillé de ralentir à chacun de ces passages. 300 m plus loin il faut emprunter la passerelle pour piétons qui franchi le canal, la suite du parcours se fera sur cette rive pendant plusieurs km. La piste ne s’éloigne qu’une seule fois du bord du canal pour un détour de quelques centaines de mètres dans la zone industrielle. À la passerelle suivante, repassez sur la rive sud du canal. A mesure que l’on s’éloigne de Paris les zones industrielles font place aux espaces verts : Le premier est le petit parc départemental de la bergère à Bobigny (sur la rive Nord du canal), viennent ensuite une succession de plantations qui "verdissent" sur quelques dizaines de mètres les abords de la piste, l’environnement industriel et les habitats collectifs disparaisent peu à peu au profit de maisons individuelles. Enfin à l’endroit où le canal devient plus étroit, une végétation plus dense apparait. La piste surplombe alors de quelques mètres le canal avant d’arriver au joli parc de la poudrerie à Sevran. La piste opère alors une chicane (droite gauche), s’éloignant ainsi du canal pour vous inviter à une visite du parc : ne vous en privez pas ! Outre les panneaux détaillant l’historique de ce parc, vous trouverez en son centre un curieux bâtiment pourvu d’un clocher, dans lequel se trouvait autrefois la machine à vapeur délivrant l’énergie qui leur était nécessaire aux ateliers situés sur ce site. Cette bâtisse accueille aujourd’hui un petit café où il est aussi possible de se restaurer légèrement. L’endroit est idéal pour faire une halte. Après cet arrêt, vous pourrez reprendre la piste et sortir du parc en direction du "pont de la rosée" extrémité de la piste goudronnée. Avant de parvenir à ce point ultime de votre voyage, vous trouverez la gare RER du Vert Galang elle est assez bien indiquée peu après la sortie nord est du parc mais il vous faudra pour la rejoindre quitter la piste et traverser le canal par le pont routier, ou mieux encore, la passerelle pour piétons qui le précède d’une courte distance. Si vous décidez de continuer, préparez vous à quelque montées et descentes très raides mais très courtes. Lorsque vous arriverez au dernier pont routier, il vous faudra le traverser pour passer une fois encore sur la rive Nord. C’est aussi là que se trouve la dernière gare RER, celle de Villeparisis Mitry le Neuf. Plutôt que de prendre le train tout de suite parcourez les quelques kilomètres jusqu’au pont routier dit "pont de la rosée" c’est la que se termine la piste goudronnée ; On se doute bien que la piste pourrait continuer bien plus loin pour le plaisir de tous, mais la passerelle qui se trouve là est réservée aux piétons. Rien ne vous interdit de la traverser avec vos vélos à la main pour aller voir deux vielles "flutes" ou "demi-flutes" d’Ourcq au moillage quelques dizaines de mètres après lepont (l’une est quasiment coulée). Il sera alors temps de rentrer vers Paris ou vers la dernière gare RER signalée... sauf si vous décidez de continuer vers Meaux et la vallée de l’Ourcq :(référence vers l’article suivant)

Historique du Canal :

Contrairement à d’autres voies d’eaux crées par l’homme, le canal de l’Ourcq n’a jamais eu pour vocation de relier deux fleuves ou servir d’axe de communication pour les marchandises. De nombreux projets et travaux se sont succédés depuis le XIVème siècle et jusqu’à la révolution, mais la canalisation ne concernaient alors que la rivière et il faudra attendre l’arrivée au pouvoir de Napoléon premier pour que les vrais travaux entre paris et Meaux commencent. Son premier objectif lorsqu’il commanda le percement était de gagner l’estime des Parisiens en leur apportant de l’eau potable, à une époque où l’on estime que les citadins de la capitale disposaient au plus de 2 litres par jours et par personne. En plus de l’eau potable, le canal devait apporter à Paris le précieux bois de chauffage prélevé dans les forêts de Retz et Villers-Cotteret. L’Empereur ne vivra pas assez longtemps pour voir son projet réalisé ; on sait en revanche que les prisonniers des guerres napoléoniennes contribuèrent au prix de leur vie au creusement du canal. Le vrai père du canal est l’ingénieur des ponts et Chaussées Pierre-Simon Girard (1765-1836). Les options tracé qu’il prit dans le projet de construction et les méthodes de conceptions qu’il adopta firent débat. Plusieurs sites évoquent les querelles d’ingénieurs à ce sujet. Mais force est de constater que 200 ans plus tard le canal de l’Ourcq apporte encore à Paris l’eau utilisée pour le nettoyage de la voirie et l’alimentation du canal Saint-Martin.

Carte de l’itinéraire
Les points remarquables et d’arrêt
Restauration, réparation

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